Les origines et l’histoire du Shiatsu

Le Shiatsu est un art de santé japonais contemporain. Il est le fruit de
nombreux échanges, au fil des siècles, avec les pays voisins, notamment la
Chine et la Corée mais aussi, au 17ème siècle, avec l’occident et plus
récemment avec les États-Unis.


Les origines chinoises

Le Shiatsu est d’abord une synthèse de techniques manuelles inspirées de
la médecine traditionnelle chinoise et de ses exercices de santé.

Environ 2000 ans avant JC, des techniques de santé étaient pratiquées en
Chine, appelées Dao Yin. Ce sont les ancêtres des méthodes plus modernes
comme la gymnastique Qigong, l’art martial Taïji-Quan, le massage Tuina.

Vers 400 ans avant JC, ces techniques chinoises regroupaient les
techniques Dao Yin et les massages Anma. Elles ont été introduites peu à
peu au Japon.


Les premiers ouvrages japonais

Au 8ème siècle le premier grand livre de la mythologie japonaise “Kojiki”
était terminé. Ce livre est comme une Bible au Japon.

Puis ont suivi “Nihongi” et “Fudoki” les premiers ouvrages médicaux
parlant aussi des Dieux. Une relation étroite entre divinités et médecine est
l’une des particularités de la culture nippone. En effet, on considère que les
pères de la médecine japonaise sont les dieux Onamuchi-no-kami et
Sukuna-hikona-no-kami.

Au 10ème siècle sortait « Ishinpo » le livre médical rédigé par Yasuyori
Tamba, mettant en avant le Kampo, la médecine japonaise. Cette dernière
a été certes grandement influencée par la médecine traditionnelle chinoise
mais avec ses spécificités comme l’usage des plantes au premier plan.


Les influences occidentales

A partir du 16ème siècle, les techniques ibériques, hollandaise, la chirurgie
occidentale sont introduites au japon.


Les techniques manuelles japonaises

Dès 1714, différents livres accompagnent le développement des
thérapeutiques manuelles japonaises. Les Sei-Fuku, les Kuatsus de
réanimation et les Kuatsus antalgiques prennent leur essor.
Puis, les techniques Do-In (Dao Yin en chinois) et les massages Anma se
développement rapidement.

En 1800, Fujibayashi Ryohaku écrit le guide pratique du massage “Anma
tebiki”.


Ampuku Zuka

En1827, Shinsai Ota rédige le manuel illustré des massages abdominaux le
fameux “Ampuku Zukai” qui est un ouvrage de référence. On le considère
comme un pilier historique de la méthode shiatsu.

D’autres ouvrages essentiels sur les massages sont édités comme le “Seiyo
anma massaji” de Nagase Tokihira en 1895.


La chiropractie

La massothérapie occidentale particulièrement la chiropractie est étudiée
dès cette époque.


Le mot Shiatsu

Enfin, dans les années 1920 environ, le mot “Shiatsu” (pression des doigts)
est usité officiellement dans la langue japonaise.

Suivent ensuite les évènements majeurs tels la création de l’Institut de
Thérapie Shiatsu par Tokujiro Namikoshi en 1925, et, de la publication du
livre “Shiatsu Ryoho” par Tenpeki Tamai en 1939.

Dès 1940, les formations en Shiatsu sont ouvertes au public au Japon.


La reconnaissance au Japon

En 1957, le Shiatsu obtient une reconnaissance du Ministère de la Santé.


Le développement du Shiatsu

Dès les années 1960, le Shiatsu est introduit en Europe avec des
enseignants japonais comme Nakazono, Kawada, Kagotani, Tokuda…

En 1997, le Parlement Européen cite le Shiatsu comme médecine non
conventionnelle mais digne d’intérêt. Il est classé parmi les médecines
traditionnelles par l’OMS (organisation mondiale de la santé).

Organisations représentatives en France

En 2001, création de la fédération France-Shiatsu dont l’objectif est de régulariser

la pratique et l’enseignement du Shiatsu. Elle s’appliquera jusqu’en 2016

à fédérer ses écoles autour d’un socle commun de connaissances et d’un

examen fédéral, d’un code de déontologie et d’un règlement intérieur

qui imposent une structure fixe, et la capacité de l’enseignant d’accompagner

ses élèves jusqu’à l’examen d’aptitude. France-Shiatsu sera intégré

en 2016 au Syndicat Professionnel de Shiatsu (SPS).

En 2009, le SPS est constitué avec la vocation de rassembler toutes les familles

du Shiatsu sans autres exclusivités que celles définies dans ses statuts et règlement intérieur.

En 2015 le SPS obtient, pour une durée de cinq ans, le premier titre

professionnel RNCP de “Spécialiste en Shiatsu” de niveau III (bac +2)

code NSF 330. Depuis 2020, ce titre est en cours de validation auprès de France Compétence.

De par son action, le SPS œuvre pour la reconnaissance de Shiatsu en France.